Vous souhaitez en savoir plus techniquement sur certains types de travaux, comprendre les normes de rénovation et leurs symboles ou réaliser certains petits travaux d’économie d’énergie vous-même ?
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Entretien de la chaudière
- Quel que soit son modèle, une chaudière à combustion (gaz, mazout, biomasse) nécessite un entretien régulier.
- Lors de l’entretien, le technicien contrôle les émissions de gaz de combustion, nettoie la canalisation d’évacuation des fumées et règle la combustion à son optimal. Ceci permettra de belles économies d’énergie, tout en assurant une émission moindre de substances nocives et de gaz à effet de serre.
Cet entretien réduit également les risques de panne et allonge la durée de vie de la chaudière
Le contrôle régulier de la chaudière est une obligation légale. En Wallonie, la fréquence est d’une fois tous les 3 ans pour une chaudière au gaz de puissance inférieure à 100 kW (2 ans si d’une puissance supérieure) et d’un an dans tous les autres cas.
Pour les pompes à chaleur (PAC), jusqu’à présent, il n’y aucune obligation légale quant à un entretien périodique. Néanmoins, il est vivement recommandé de contrôler sa pompe à chaleur tous les 2 ans. Il est également indispensable de nettoyer régulièrement les filtres des pompes air/air et air/eau ainsi que le condenseur extérieur (le gros bloc avec le ventilateur). La plupart des installateurs proposent un contrat d’entretien qui couvre les contrôles, les entretiens et les nettoyages.
Production d’eau chaude sanitaire
Après le chauffage, la production d’eau chaude sanitaire est le poste le plus énergivore du logement. Ça vaut donc vraiment la peine d’y porter une attention particulière.
Il y a plusieurs manières de produire l’eau chaude sanitaire : la production instantanée (production au moment de l’utilisation) et la production avec stockage.
La production instantanée est la plus efficace puisqu’on évite à la fois les pertes dues au stockage dans un ballon plus ou moins bien isolé et les pertes de distribution à travers les tuyaux. Ses inconvénients sont d’une part de n’être possible qu’avec le gaz ou l’électricité et, d’autre part, d’être limitée au niveau du débit d’eau chaude. Elle sera en général décentralisée : un système de production d’ECS par lieu de consommation.
La production avec stockage peut se faire grâce à un boiler électrique dédié qui présente de bonnes performances de production ou être couplée à la chaudière (gaz, mazout ou biomasse) avec un rendement qui dépendra des performances de cette dernière. Dans le cadre de ce type de production, il est indispensable de choisir la capacité du ballon au plus juste par rapport aux besoins (compter 25 à 30 litres par douche et le triple par bain) et l’isoler au maximum. À cette fin, on trouve dans le commerce des jaquettes d’isolation toutes faites.
Idéalement, le ballon d’ECS doit se trouver dans une pièce chauffée et à proximité des points de puisage pour minimiser les pertes de stockage et de distribution. Au-delà de 8 mètres, on conseille de s’intéresser à une production décentralisée ou instantanée d’ECS.
Que ce soit un boiler électrique ou un ballon couplé à la chaudière, il est intéressant de programmer les période de chauffe pour chauffer au maximum juste avant l’utilisation et de régler la température de consigne: 45-50 °C suffisent pour l’usage quotidien. Néanmoins, il faut prévoir régulièrement des périodes de chauffe à 60-65 °C pour éliminer tout risque de salmonellose.
Pour le boiler, si on a installé des panneaux photovoltaïques, il est intéressant d’un point de vue économique de chauffer l’eau au pic de leur production ou, si on dispose d’un compteur bihoraire, de chauffer l’eau durant la nuit et/ou les week-ends pour profiter du tarif ‘heures creuses’. Pour régler le périodes de chauffe, on trouve des programmateurs mécaniques ou digitaux dans la plupart des commerces d’électronique ou de bricolage.
Quel que soit le type de chauffe-eau, il est utile d’effectuer un détartrage régulier. Cette opération est particulièrement cruciale en ce qui concerne les résistances électriques.
Le groupe de sécurité doit être vérifié régulièrement, car en cas de fuite la perte en eau peut être très conséquente.
En cas de remplacement, il faut veiller à choisir un modèle avec la capacité adéquate pour les usages et, de préférence, opter pour un modèle thermodynamique (pompe à chaleur) qui consomme nettement moins (3 à 4x). Ces modèles coûtent bien plus cher qu’un boiler à résistance électrique mais sont en général économiquement rentables sur leur durée de vie.
Planifier sa consommation électrique
Que ce soit pour profiter du tarif de nuit ou pour optimiser l’autoconsommation de l’énergie produite par son installation photovoltaïque, il est économiquement intéressant de planifier sa consommation électrique.
Pour cela, on peut bien entendu utiliser des technologies telles que la domotique et la gestion intelligente des productions et consommations. Mais, sans aller jusqu’à de tels investissements, il est relativement simple de s’assurer que la consommation électrique se fait aux moments les plus opportuns.
En effet, une bonne partie des appareils électroménagers actuels (four, lave-vaisselle, machine à laver, séchoir…) sont équipés de programmateurs qui permettent de postposer leur démarrage. Il existe également sur le marché une vaste gamme de programmateurs mécaniques et digitaux qui permettent par exemple de ne faire chauffer le boiler ECS qu’à certains moments de la journée ou même de la semaine.
Il suffit donc d’apprendre à utiliser ces appareils et leurs fonctionnalités de programmation et de changer ses habitudes en conséquence.
Calorifugeage des conduites d’eau chaude
On estime qu’une conduite de chauffage située dans un espace non chauffé émet de l’ordre de 60 W par mètre non isolé pour les conduites d’alimentation des radiateurs/convecteurs (eau chaude à 60°C) et 40W par mètre non isolé pour les conduites assurant le retour (40/45 °C).
Bien souvent, le réseau de chauffage comprend de 20 à 30 mètres de conduites en zone non chauffée (cave, garage, combles, vide non ventilé). Ce réseau émet (gaspille) de l’ordre de 1 à 1,5 kW à chaque heure de chauffage. Une consommation d’énergie qui, sur une année se chiffre, à minimum 1000 kWh soit l’équivalent de 100 l de mazout ou 100 m³ de gaz.
Vous avez donc tout intérêt à calorifuger toutes les conduites du réseau de chauffage. La capsule « Pourquoi calorifuger ses tuyaux de chauffage et d’ECS » de Pari-Energie vous explique comment faire.
Il peut également être intéressant de calorifuger les conduites d’eau chaude sanitaire situées dans une zone non chauffée. Cependant, l’impact sera bien moindre puisque l’émission de chaleur ne se fait que lorsque vous puiserez de l’eau chaude (soit quelques minutes par jour) et, qu’en général, elle sera moins chaude que celle du réseau du chauffage central.
Si les conduites d’ECS ou de chauffage passent par l’extérieur du bâtiment, il sera indispensable de les isoler et si possible de les enterrer. En effet, aussi peu intuitif que ce soit, l’eau chaude gèle plus vite que l’eau froide lorsque les températures extérieures sont négatives.
Scooter
Le scooter électrique est une alternative intéressante à l’utilisation de la voiture pour des trajets courts. Il facilite les déplacements aussi bien en ville que dans les zones rurales.
Son utilisation en lieu et place d’un scooter à moteur thermique réduit les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance aux énergies fossiles.
Pour maximiser ses avantages écologiques, il est important de recharger ses batteries avec de l’électricité issue d’énergies renouvelables tant que faire se peut. Il est également important de prendre en compte les impacts environnementaux liés à la fabrication, l’utilisation et la fin de vie des scooters électriques.
Vélo et vélo électrique
L’utilisation du vélo comme moyen de transport pour les petits trajets présente de nombreux avantages : coûts d’achat, d’utilisation et d’entretien faibles; des émissions de gaz à effet de serre nulles; rester en forme en faisant de l’exercice physique tout en se déplaçant…
Si la longueur des trajets, leurs reliefs plus ou moins vallonnés et les capacités physiques individuelles peuvent être des freins à l’utilisation de cette forme de mobilité douce, opter pour un vélo électrique permet de les lever pour un coût plus que raisonnable.
Je remplace ma chaudière
Les deux moments où il est opportun de remplacer sa chaudière sont : quand elle arrive en fin de vie et lorsque les travaux d’isolation sont terminés et qu’il est utile de poursuivre les économies d’énergie.
Quel système choisir pour se chauffer ?
La première question est de savoir si le degré d’isolation de mon logement fait qu’il nécessite encore un système de chauffage central ou non.
Si ce n’est pas le cas, des chauffages d’appoint avec récupération de la chaleur et éventuellement réseau de diffusion seront à privilégier. Il peut s’agir de cassettes à bois, de poêles à pellets, de poêles de masse ou même de chauffages électriques à infrarouge, …
Si un chauffage central est encore nécessaire pour assurer un confort thermique adéquat, alors plusieurs choix sont possibles :
• Une pompe à chaleur :
Il en existe plusieurs types :
Air/eau : la chaleur est extraite de l’air extérieur et transmise à l’eau de chauffage. C’est le modèle le plus répandu.
Sol/eau : la chaleur est extraite du sol (géothermie) et transmise à l’eau de chauffage.
Air/air : la chaleur est extraite de l’air extérieur et réinjectée à l’intérieur via des buses à air chaud.
Eau/eau : la chaleur est extraite de l’eau d’un étang ou de nappes phréatiques et transmise à l’eau de chauffage.
Ce système tire sa chaleur de l’environnement via un système de compresseur et de détendeur (système inverse du frigo) et consomme donc de l’électricité. La plupart des pompes à chaleur présente un coefficient de performance (COP) de l’ordre de 3 et plus. C’est-à-dire qu’elles génèrent au moins trois fois plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Mais ce COP varie selon les conditions météo et est à relativiser via des moyennes annuelles.
Attention :
⇒ Certaines pompes à chaleur sont réversibles et permettent donc de refroidir l’intérieur de l’habitation en été. Cependant, elles le font avec un COP bien moins bon.
⇒ Il est conseillé de coupler une pompe à chaleur à une installation photovoltaïque afin de couvrir au maximum ses besoins en électricité.
⇒ La pompe à chaleur est prévue pour des systèmes de chauffage à basse température. Elle est donc bien adaptée à des logements bien isolés et chauffés grâce à des planchers chauffants et des convecteurs. Elle peut également convenir à des réseaux de chauffage dont les radiateurs sont surdimensionnés. Mais, en général, les pompes à chaleur sont à proscrire dans les maisons anciennes et/ou mal isolées.
Pour plus d’information, visitez le site: www.infopompeachaleur.be
• Une chaudière biomasse :
Le fonctionnement d’une chaudière biomasse est identique à celui d’une installation de chauffage au mazout ou au gaz. La différence essentielle est que son combustible est renouvelable car issu du bois ou des céréales.
Attention :
⇒ Une chaudière biomasse peut être alimentée de façon automatique à partir d’un silo stockant le pellet, les plaquettes de bois ou les céréales.
⇒ Il existe également des chaudières à bûches, mais celles-ci nécessitent une alimentation manuelle.
⇒ Les chaudières à biomasse requièrent en général l’évacuation régulière des cendres, à moins que cette évacuation ne soit également automatisée.
Pour plus d’informations sur ce système de chauffage, découvrez la brochure Valbiom « Installer une chaudière biomasse pour me chauffer, j’y pense ».
• Une chaudière à condensation au gaz ou au mazout :
Ce type de chaudière est le système de production de chaleur le plus couramment utilisé dans les réseaux de chauffage central. Les chaudières à condensation au gaz ou au mazout présentent l’avantage d’un excellent rendement si la température de retour est suffisamment basse. Autrement dit, ces chaudières sont véritablement performantes lorsque le système de chauffage est à « basse » température, comme pour les pompes à chaleur.
Ces chaudières utilisent un combustible non renouvelable qui devrait être amené à être abandonné (ou interdit) à moyen terme.
Actuellement, pour ce type de chaudière, c’est le gaz qui est préconisé (plus performant) mais si le gaz de ville n’est pas présent dans la rue, il faudrait alors envisager le placement d’une citerne à propane ou butane peu esthétique et pour laquelle un permis d’environnement est requis. Il est aussi à noter que ces variétés de gaz sont plus chères à l’achat.
Le procédé de récupération de la chaleur des fumées génère des condensats acides qu’il faut absolument évacuer vers les égouts au moyen de canalisations spécifiques.
• Une chaudière hybride :
Il s’agit d’une chaudière qui consomme différents types de combustibles dont au moins un est renouvelable. Elle présente un bon rendement mais, si elle permet une certaine souplesse dans l’approvisionnement en combustible, elle est plutôt chère à l’achat.
Dans certain cas, il peut être intéressant de coupler une ancienne chaudière à mazout avec une nouvelle à biomasse (à bûches) afin de s’assurer un confort d’utilisation maximal.
Pour obtenir la version PDF de ce document, cliquez sur le lien suivant : « Je remplace ma chaudière »