Vous souhaitez en savoir plus techniquement sur certains types de travaux, comprendre les normes de rénovation et leurs symboles ou réaliser certains petits travaux d’économie d’énergie vous-même ?
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Haies
Ce type de haie peut être très ornemental par la floraison, la fructification ou même la couleur du feuillage automnal. Mais surtout, elles donnent un sacré coup de pouce à la nature dans le jardin et rendent de nombreux services : régulation des « nuisibles », fruits comestibles, réduction de l’impact négatif du vent, stabilisation du sol, réduction du « lessivage », réduction de l’impact de la sécheresse, protection et occultation et, bien entendu, un réel intérêt paysager.
Une telle haie constitue également un biotope (abri et source de nourriture) pour bon nombre d’êtres vivants : les oiseaux, les micro-mammifères, les insectes, les autres invertébrés comme les araignées, … Mais également pour les plantes grimpantes (lierres, rosiers,…), mousses, champignons et lichens. De quoi conserver et améliorer la biodiversité dans nos régions.
Parking perméable
Pourquoi ne pas opter pour un parking extérieur ou une pente de garage perméable ?
Lors de fortes pluies, le fait de laisser l’eau s’infiltrer dans le sol permet d’éviter la saturation du système d’égouttage et de prévenir des inondations.
Il existe plusieurs manières de rendre cet espace perméable : le gravier, qu’il peut être difficile de gérer, et les dalles ajourées à engazonner.
Ces solutions ne demandent pas plus d’entretien qu’une zone dallée qu’il faut démousser régulièrement et qui nécessite un caniveau grillagé pour collecter les eaux ruisselantes et susceptible de se boucher.
Et si on désire un carport ? Autant opter pour une solution dont on peut végétaliser le toit et/ou collecter les eaux (citerne ou collecteur d’eau de pluie).
Étanchéité à l’air
L’étanchéité à l’air est -ou du moins devrait être- un gros point d’attention dans un logement. Les infiltrations et exfiltrations d’air non contrôlées sont sources de courants d’air inconfortables et de pertes thermiques importantes (on les estime à quelques 25% des pertes globales). Il est donc crucial de s’y intéresser.
En cas de rénovation énergétique, d’isolation de parois ou de changement de menuiseries extérieures, il est indispensable de penser à l’étanchéité à l’air et de prévoir ce qu’il faut au niveau des interfaces pour garantir la continuité de cette étanchéité (membranes, pare-vapeurs, joints…)
Et, en même temps, on peut déjà agir sur la situation existante. En effet, bien souvent les portes et fenêtres donnant sur l’extérieur présentent des défauts d’étanchéité auxquels on peut remédier en plaçant des joints et des boudins de bas de porte.
Tout d’abord, il s’agit de tester l’efficacité des joints présents dans les menuiseries. Pour cela, on glissera simplement une feuille de papier entre l’ouvrant et le dormant des châssis de telle manière qu’elle soit pincée. Si elle vient facilement lorsqu’on tire dessus, les joints sont probablement trop vieux et durs et ne font plus correctement leur travail. Ils peuvent soit être remplacés par des joints équivalents (voir avec le fournisseur des châssis d’origine) soit être renforcés par des joints d’étanchéité tels qu’on en trouve dans les magasins de bricolage.
Attention, en règle générale, en vieillissant les châssis ont ‘bougé’, se sont ‘gauchis’. Du coup, il faudra jouer avec des joints d’épaisseurs différentes selon les côtés à étanchéifier.
Pour bien placer ces joints, il y a quelques règles à suivre. Celles-ci sont expliquées dans divers tutoriels disponibles sur internet, dont celui-ci : Pourquoi et comment réaliser l’étanchéité des menuiseries ? Carton Plein by Pari-Energie.
Attention ! Plus l’étanchéité à l’air est grande plus il devient important de gérer l’aération et/ou la ventilation du logement !
Les thèmes de l’aération, de la ventilation et des systèmes de ventilation mécaniques contrôlés sont abordés dans d’autres balises.
Volets et protections solaires extérieures
Les volets sont de précieux alliés : en hiver pour réaliser des économies de chauffage et en été pour lutter contre les surchauffes et réaliser des économies au niveau des systèmes de conditionnement d’air ou de ventilation. En effet, l’hiver ils servent d’isolation complémentaire au niveau des fenêtres et des portes et, en été, ils empêchent le soleil de ‘taper’ sur les vitrages.
En hiver, dès le matin, on ouvre les volets côté soleil afin de bénéficier au maximum des apports solaires. Et, à la tombée de la nuit, on les ferme pour ajouter une couche isolante entre les fenêtres (et portes) et l’air extérieur. Il est donc intéressant d’opter pour des volets roulants qui sont plus étanches à l’air et peuvent être placés au plus proche des châssis. Il faut toutefois veiller à ce que leur placement et leur système de contrôle (manuel ou automatique) ne crée pas de pont thermique ou de passage d’air. On estime qu’un volet réduit les déperditions thermiques de 25% pour un double vitrage et jusqu’à 60% pour un simple vitrage.
En été, les volets fermés limitent les apports solaires qui contribuent à la surchauffe du logement. Plus leur couleur est claire, plus ils réfléchissent la lumière et évitent que la chaleur n’entre par rayonnement.
Les protections solaires extérieures sont des systèmes fixes, amovibles ou rétractables qui permettent de limiter l’exposition directe des fenêtres au soleil incident et d’ainsi limiter les surchauffes en été. Il peut s’agir de tente solaire, de voile d’ombrage ou de ‘screen pare-soleil’ (store extérieur à enrouleur). Ces solutions présentent l’avantage par rapport aux volets de laisser rentrer la lumière et, en même temps, elles ont l’inconvénient de ne servir qu’en été.
Citerne d’eau de pluie
Le placement d’une citerne d’eau de pluie équipée d’une pompe et de filtres permet d’économiser l’eau potable pour tous les usages qui ne nécessitent pas une eau traitée : arrosage, chasses des toilettes, lessives et nettoyage. Ceci peut représenter de l’ordre de 50% de la consommation globale en eau du foyer.
Il existe également des systèmes de filtres et traitement UV qui permettent d’utiliser l’eau de pluie pour les douches et les bains, ce qui permet de réaliser des économies encore plus conséquentes. Mais attention aux réglementations dans ce domaine.
Les réseaux d’eau de ville et d’eau de pluie doivent absolument être séparés. Néanmoins, ils peuvent être interconnectés via des vannes afin de garantir l’alimentation en eau de toute la maison, même lorsque la citerne est vide.
L’eau de pluie étant plus douce que l’eau de ville, son utilisation réduit l’accumulation de calcaire dans les chasses, le lave-linge et le ballon d’eau chaude sanitaire et, par conséquent, la fréquence des entretiens associés. Pour la même raison, l’usage des savons, lessives, adoucissants, sels pour adoucisseurs, etc. peuvent être réduits. Ce qui contribue non seulement à des économies mais également à une diminution de la pollution des eaux.
En réduisant la consommation d’eau potable, l’utilisation de citernes d’eau de pluie diminue également le recours aux traitements chimiques dans les stations d’épuration et la facture écologique associée.
Ces systèmes servent également de tampon pour la récolte de l’eau et permettent de réduire l’engorgement des égouts et les risques d’inondation en cas de fortes pluies.
Ils peuvent même contribuer à améliorer la qualité de l’eau en réduisant le ruissellement dans les rues et les égouts. Et ainsi aider à protéger les cours d’eau et les milieux aquatiques !
Menuiseries extérieures
On entend par menuiseries extérieures les portes et fenêtres donnant directement sur l’extérieur à partir d’un espace chauffé (directement ou indirectement).
Les menuiseries extérieures sont bien souvent un point faible au niveau de l’isolation du bâtiment. On estime qu’elles peuvent générer de l’ordre de 10 à 15% des pertes thermiques, alors qu’elles ne représentent qu’une surface relativement réduite.
Leur remplacement vient en général en 3e ou 4e position dans un projet complet de rénovation énergétique. À part si l’état des châssis pose des problèmes de salubrité ou induit des infiltrations et exfiltrations d’air importantes qui ne peuvent être réduites par le placement de joints d’étanchéité.
Lorsqu’on envisage de remplacer les menuiseries extérieures, il y a bon nombre de paramètres à prendre en compte :
• les prescrits urbanistiques et le caractère ‘classé’ ou non de la façade ;
• un changement éventuel au niveau de la taille de l’ouverture dans le mur ;
• le niveau d’isolation complet de la fenêtre (Uw, critère pour l’obtention des primes) ou de la porte ;
• le type de vitrage, sa valeur Ug (transmission thermique, critère pour l’obtention des primes) et sa plus ou moins grande transparence aux rayons solaires (g, coefficient donnant la proportion de rayonnement solaire pénétrant dans l’habitation) ;
• le matériaux utilisé pour le châssis, ses qualités, son empreinte écologique, sa longévité et son entretien ;
• l’endroit où le positionner de manière optimale (de préférence dans la continuité de l’enveloppe isolante) ;
• les possibilités d’assurer la continuité de la membrane d’étanchéité ;
• la nécessité de grilles d’aération intégrées ou non ;
• le caractère plus ou moins réglable de celles-ci ;
• le type d’ouverture désirée (oscillo-battant par exemple) ;
• le poids de l’ouvrant qui a un impact sur la facilité de manipulation.
Bien qu’il soit tout à fait envisageable de placer les menuiseries soi-même, cela reste une opération délicate qu’il vaut mieux confier à un professionnel. Néanmoins, rien n’empêche de chercher des châssis de seconde main récents car il en existe d’excellents sur le marché (châssis non livrés pour cause de faillite ou autre raison, châssis récupérés sur des bâtiments démontés ou réaménagés…) et qu’on peut ainsi économiser jusqu’à 80% sur leur prix.
Isolation des portes extérieures
Qu’il s’agisse des portes extérieures de la partie résidentielle ou de celles du garage, on a tout intérêt à choisir un modèle isolé et présentant une bonne étanchéité à l’air.
En effet, les pertes thermiques à travers les portes peuvent être importantes et le surcoût d’un modèle isolé sera vite rentabilisé.
Pour le garage, ce sont les portes sectionnelles qui présentent les meilleures isolation et étanchéité à l’air.
Pour la partie résidentielle, si remplacer la porte n’est pas envisageable, placer une tenture côté intérieur ou un volet côté extérieur permet d’assurer une meilleure isolation et de diminuer les courants d’air.
Compost
Le compost permet de transformer les déchets organiques en engrais naturel pour les jardins et les potagers.
Utiliser le compost pour fertiliser la terre réduit l’emploi d’engrais chimiques et de l’eau qui peut y être associée.
Les émissions de gaz à effet de serre associées à la production des engrais, au transport des déchets organiques et à leur transformation sont réduites grâce à cette bonne pratique.
Produire un compost de qualité n’est pas très compliqué. Néanmoins, il faut veiller à un bon équilibre entre les fractions azotées (produits frais et humides) et les fractions carbonées (branchages, produits secs). C’est pourquoi il vaut mieux éviter d’y verser l’herbe de tonte – qui bien souvent regorge également de semences de « mauvaises herbes ». Il est également conseillé de limiter les peaux d’agrumes dans le compost et de couper en petits morceaux les peaux de fruits très dures (avocats par exemple).
Les sacs bioplastiques compostables, s’ils se dégradent effectivement, le font en général sur une période assez longue et sont des sources potentielles de nanoparticules qui se retrouvent en fin de compte dans les fruits et légumes cultivés. Il est donc conseillé de ne pas les mettre dans le compost qui est destiné à la production d’aliments.