Vous souhaitez en savoir plus techniquement sur certains types de travaux, comprendre les normes de rénovation et leurs symboles ou réaliser certains petits travaux d’économie d’énergie vous-même ?
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Toilettes
Les toilettes sont certainement le second poste en matière de consommation d’eau. Il est donc essentiel de tout faire pour en optimiser l’utilisation.
Le réservoir standard d’une toilette a une capacité de 10 à 12 litres. Or 3 litres suffisent pour la petite commission et 6 litres pour la grande.
Pour limiter le nombre de litres qui se déversent dans la cuvette, une première solution peut simplement être de placer un récipient rempli d’eau (bouteille par exemple) ou des matériaux (briques, pavés) dans le réservoir. En effet, le volume qu’ils vont occuper ne sera plus disponible pour de l’eau de remplissage du réservoir.
Ceci dit, la solution la plus intéressante est certainement d’installer une chasse économique double touche (3 litres/6 litres).
L’utilisation d’eau de pluie dans les toilettes est également une solution intéressante. En effet, on peut s’interroger sur le fait de ‘salir’ une eau potable, alors qu’il s’agit d’un bien si précieux dont certains manquent cruellement. Est-ce bien sensé ?
Un changement plus radical serait d’opter pour des toilettes sèches. Bien entendu, ce choix va de pair soit avec l’installation d’un système assez onéreux qui propose une certaine automatisation, soit avec une gestion des seaux qui remplacent la cuvette. Il faut également prévoir un système de compostage dédié. En effet, le fumier obtenu est utilisable pour fertiliser la terre après 2 ans de maturation. Il faut donc des espaces de compostage pour 3 années en global. Ceci dit, une fois le concept bien compris et les barrières culturelles franchies, l’utilisation de toilettes sèches fait sens et est tout à fait gérable.
Ventilation mécanique
La ventilation mécanique a pour but de forcer les transfert d’air entre l’intérieur et l’extérieur du logement. L’objectif premier étant d’évacuer la vapeur d’eau afin d’éviter ses effets négatifs : la condensation dans les zones froides, qui peut favoriser l’apparition de moisissures et même dégrader le bâti, et la saturation en eau de l’air, qui le rend très coûteux à chauffer (l’eau est l’élément de l’air qui est le plus énergivore).
Il est vivement conseillé (et c’est même obligatoire pour la location ou l’obtention de primes) de mettre à minima un système de ventilation mécanique constitué d’extracteurs dans les pièces dites humides (salle de bain, buanderie, toilettes et cuisine) et, si le logement est bien étanche à l’air, des grilles d’arrivée d’air dans les pièces dites sèches (chambres, salon, hall, bureau, …).
Il est fréquent de coupler ces extracteurs à l’interrupteur de l’éclairage plutôt que de les gérer de manière manuelle. Mais on peut également les équiper de sondes (programmation horaire, taux d’humidité, détecteur de présence, concentration en CO2 …) pour plus d’automatisation. La plupart du temps, les extracteurs seront également équipés d’une temporisation qui les laisse en fonction quelques minutes après l’extinction via l’interrupteur manuel (individuel ou couplé à l’éclairage) ou via le détecteur de présence.
Un système à clapet placé à l’extérieur ou dans le tube est indispensable pour éviter les courants d’air intempestifs. Pour la cuisine, attention que la hotte ne peut pas être considérée comme un extracteur car ce n’est pas sa fonction première.
Les grilles d’aération des pièces « sèches » sont avantageusement intégrées aux châssis des fenêtres et sont réglables. Parfois, ces grilles sont percées à travers les murs et sont réglables ou fixes. Quel que soit le modèle, la surface des grilles doit être bien calibrée pour permettre un bon renouvellement de l’air sans être sources de déperditions thermiques incontrôlées.
Il faut bien entendu veiller au bon fonctionnement des ventilateurs, à bien dépoussiérer les buses d’entrée et de sortie et à nettoyer ou changer les filtres lorsque c’est nécessaire.
Il existe des solutions de ventilation mécanique contrôlée à simple ou double flux avec un éventuel échangeur thermique. Mais il s’agit là de gros travaux de rénovation qui doivent être pensés en même temps que l’isolation et l’aménagement des murs. Ce type de système est discuté dans une autre balise.
Douche
Une douche consomme en moyenne 3 fois moins d’eau et d’énergie (eau chaude sanitaire) qu’un bain. On privilégiera donc ce moyen lorsqu’il s’agit de se laver intégralement.
Une douche de 5 minutes suffit en général pour l’hygiène corporelle de base. Un sablier placé dans la cabine ou un minuteur placé dans la pièce permettra d’indiquer lorsqu’il est temps de sortir de la douche.
On équipera de préférence la douche d’un pommeau économique qui réduit le débit de 40 à 50%, économisant ainsi autant d’eau et d’énergie. Ces débits économiques sont bien suffisants pour un rinçage efficace. Lorsqu’on se savonne, il est inutile de laisser couler l’eau (bien souvent à côté de soi). Un système permettant de couper l’eau rapidement (« Stop douche ») ou mitigeur est donc bien utile. Dans la même idée, un mitigeur thermostatique présente en plus l’avantage d’un réglage très rapide de la température d’eau idéale.
Les « équipements de luxe » (douche avec jets d’hydromassage, spa, …) sont à proscrire. En effet, ce type d’équipement augmente considérablement le débit d’eau, le faisant atteindre quelque 40 litres/minute alors que le débit d’un pommeau économique est d’environ 8 litres/minute. Ce type d’équipement serait plus avantageusement associé à la baignoire et au plaisir d’un bain occasionnel.
L’eau utilisée pour arriver à la température acceptable peut être récupérée dans un seau et être utilisée pour un autre usage : arrosage, lessive, …
Une réflexion peut également être menée quant à la nécessité d’une douche par jour. En effet, il est reconnu que se savonner trop souvent nuit à la bonne santé de la peau. De fait, les agents tensioactifs éliment la bonne flore bactérienne qui est la première barrière de protection du corps contre les invasions microbiennes et de toxines. En se lavant trop souvent, on affaiblit son système immunitaire global.
Évier de salle de bain
Quelques bonnes pratiques permettent d’économiser de l’eau au niveau de l’évier de la salle de bain :
• on évitera de laisser couler l’eau lorsqu’on ne l’utilise pas directement (par exemple : on utilisera un gobelet pour l’eau destinée à se rincer la bouche et nettoyer l’évier lorsqu’on se lave les dents) ;
• on réparera toute fuite car elle peut ‘gaspiller’ jusqu’à 300 litres/jour ;
• le robinet peut être muni d’un mousseur (réduction de l’ordre de 40%) ou d’un limiteur de débit ;
• l’eau utilisée pour arriver à la température de confort peu être récoltée dans un récipient pour être consacrée à une autre usage (arrosage, lessive, …).
Éclairage automatique
Il peut arriver qu’on oublie l’éclairage dans une pièce de passage ou dans un lieu où l’on ne va pas très souvent. Même avec un éclairage LED, ces oublis peuvent en global représenter une belle petite dépense inutile. Non seulement du fait de la consommation électrique associée, mais également de la diminution du temps de vie qui en découle.
On peut facilement et à faible coût équiper les systèmes d’éclairage d’interrupteurs à temporisation (durée d’éclairage fixe) ou automatiques (munis de détecteurs de présence).
Pour l’éclairage extérieur, il est également judicieux d’opter pour un éclairage couplé à un détecteur de mouvement ou, mieux, à un détecteur de présence. Il faut bien entendu veiller à ce qu’ils soient bien réglés afin de ne pas s’allumer de manière intempestive lorsque les branches d’un arbre bougent ou qu’un chat passe.
Bain
Prendre un bain est un moment agréable dont il ne faut pas se priver totalement. Néanmoins, est-ce vraiment utile d’en prendre tous les jours ou même de baigner ses enfants tous les jours ?
Un bain consomme en moyenne 3 fois plus d’eau et d’énergie (nécessaire pour la mettre à bonne température) qu’une douche.
Deux enfants peuvent partager le même bain, l’économie est de 50% !
Et pourquoi ne pas aller encore plus loin et adopter la méthode japonaise qui consiste à passer les uns après les autres dans le même bain. En renouvelant un peu l’eau pour lui redonner de la clarté et de la chaleur bien entendu !
Radiateur d’appoint
La température de confort dans la salle de bain est bien plus élevée que dans les autres pièces et nécessite bien souvent l’ajout d’un radiateur électrique d’appoint. Malheureusement, ceux-ci sont en général très gourmands en énergie et relativement peu efficaces.
Un premier principe est de veiller à minimiser le volume de la salle de bain. Non seulement, lui consacrer un grand volume pour une utilisation somme toute plutôt réduite (quelque 2 heures par jour) n’est pas optimal, mais la consommation énergétique associée sera également disproportionnée. Il peut aussi être plus intéressant de faire plusieurs salles d’eau séparées : salle de douche, salle de bain/éviers, W.C., à la fois pour profiter de leur occupation simultanée et bénéficier de volumes plus petits et rapides à chauffer.
Les radiateurs électriques d’appoint ont souvent des puissances de l’ordre de 2000 Watts et sont équipés de ventilateurs pour augmenter le brassage de l’air. Par l’intermédiaire de l’air, ils réchauffent également les murs qui n’en ont pas vraiment besoin. Tout ça représente une forte consommation pour en définitive un temps « utile » très réduit. Surtout que l’air surchauffé et saturé en vapeur d’eau va être vite évacué vers l’extérieur pour éviter les problèmes d’humidité.
Les radiateurs ‘tubes’ qui servent également de sèche-serviettes sont encore moins efficaces, qu’ils soient branchés sur le chauffage central ou qu’ils soient électriques. Leur puissance est en général plus faible et la présence des essuies réduit fortement les transferts de chaleur à la fois par convection et par radiation. Ils sont donc plutôt des gadgets énergivores que des solutions pour améliorer le confort thermique dans la salle de bain.
Du fait que nous sommes plus sensibles à la température ambiante lorsque nous sommes « mouillés », une bonne habitude est d’utiliser un peignoir de bain et/ou de se sécher dans la cabine de douche qui aura conservé une partie de la chaleur de l’eau utilisée.
La solution la plus économique et la plus efficace pour se chauffer ponctuellement consiste à ne chauffer que son corps et non l’air ambiant. Ceci peut se faire grâce à des panneaux à infrarouge. Leur principe est d’imiter le soleil et de réchauffer le corps par de la chaleur rayonnante. L’effet est instantané ou presque et ce type de panneau consomme de l’ordre de 600 à 900 W pour une salle de bain de taille moyenne (12-15 m²). Ces panneaux sont souvent réglables en température et programmables. Et ils peuvent même être décoratifs (images imprimées) ou remplacer les miroirs.
Ce type de panneaux peut également être utile pour ne chauffer que l’espace de travail ou de jeu plutôt que toute la pièce bureau ou toute la chambre.